La rénovation énergétique des écoles en France représente un défi majeur pour les collectivités territoriales. Elle permet non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi d’améliorer le confort des élèves et des enseignants. Pour réussir cette transition, il est essentiel de mettre en place une stratégie globale et de sensibiliser les occupants aux écogestes.
La plupart des bâtiments scolaires en France sont âgés de près de 80 ans. Ils sont dans un état médiocre et nécessitent une intervention urgente en matière de rénovation énergétique. En effet, ils souffrent d’un manque d’isolation, de systèmes de chauffage désuets et d’une structure vieillissante. Cette situation a des répercussions importantes, notamment sur la facture énergétique des collectivités territoriales, mais aussi sur le confort thermique des élèves et des enseignants. De plus, avec les défis posés par le changement climatique, la rénovation énergétique des écoles est devenue une priorité pour le gouvernement.
Les enjeux de la rénovation énergétique des écoles
Les bâtiments scolaires sont souvent anciens et peu performants sur le plan énergétique. Or, ce contexte entraîne une consommation excessive d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre significatives. La réduction de cette empreinte carbone est cruciale pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Elle est également importante pour préserver la planète au profit des générations futures.
De plus, près de la moitié du parc tertiaire géré par les collectivités territoriales en France est composé d’écoles, de collèges et de lycées. Au total, il représente 52 000 bâtiments couvrant 130 millions de mètres carrés. À l’heure actuelle, seuls 10 à 15 % de ces immeubles ont été rénovés. Cependant, ils contribuent encore à hauteur de 31 % à la consommation énergétique des établissements communaux, soit 135 kWh par mètre carré par an. Leur vétusté a un impact négatif sur le budget des collectivités territoriales qui doivent supporter des coûts énergétiques élevés.
En outre, la plupart des écoles continuent d’utiliser le gaz naturel pour le chauffage, malgré la hausse des prix de l’énergie depuis 2021. Cette pratique est incompatible avec les objectifs de mise aux normes sanitaires et écologiques. Par ailleurs, les mauvaises performances énergétiques de ces établissements posent un risque pour la santé des occupants. Elles les classent parmi les passoires thermiques du pays.
La sobriété énergétique par l’évolution des usages et l’éducation
La rénovation énergétique des écoles ne se limite pas à l’amélioration des infrastructures. Elle doit également s’accompagner d’une sensibilisation des élèves et du personnel enseignant aux enjeux de la sobriété énergétique. Grâce à l’évolution des usages et à l’éducation, cette dernière s’avère essentielle pour réussir cette transition. En effet, il est nécessaire d’encourager l’adoption de comportements plus responsables en matière de consommation d’énergie.
Par ailleurs, les écoles peuvent jouer un rôle clé dans l’éducation des gens à la préservation de l’environnement. Il faut notamment commencer par sensibiliser les jeunes dès leur plus jeune âge aux écogestes. Ces dernières incluent l’extinction des lumières lorsque les salles ne sont pas utilisées, la régulation des thermostats et la réduction de la consommation d’eau. Des concours d’économies d’énergie entre établissements scolaires peuvent également promouvoir les pratiques plus vertes.
Ainsi, les écoles peuvent devenir des lieux d’apprentissage pratiques de la durabilité. Elles éduquent les élèves et le personnel enseignant à adopter des comportements plus économes en énergie. Autrement dit, le projet doit s’accompagner d’une réflexion sur les usages énergétiques au sein des établissements concernés. Il ne se limite pas à la réalisation de divers travaux.
Les travaux à privilégier
Pour réussir la rénovation énergétique des écoles, plusieurs types de travaux sont à privilégier. D’abord, il faut prêter une attention particulière à l’isolation thermique des murs, des toits et des menuiseries. Le but est de réduire au minimum les déperditions de chaleur. Ensuite, il est indispensable de remplacer des systèmes de chauffage désuets par des solutions plus performantes. De plus, la mise en place d’une gestion technique du bâtiment (GTB) et de ventilation mécanique contrôlée (VMC) performante permet de mieux maîtriser la consommation énergétique.
Toutefois, avant de se lancer dans les travaux, il est important d’élaborer une stratégie immobilière et de réfléchir aux objectifs à atteindre. Faut-il se tourner vers une rénovation complète ou se concentrer sur des interventions d’urgence ? Quelles sont les priorités d’action pour éviter les désordres et les dépassements de budget ?
Il est également nécessaire de prendre en compte la qualité de l’air intérieur en installant des systèmes de ventilation conformes à la norme ISO 16890. De même, l’enveloppe du bâtiment est un autre aspect crucial de la rénovation énergétique des écoles. Il est important d’opter pour des matériaux de construction à faible impact environnemental tout en considérant leur efficacité énergétique.
Le choix entre l’isolation par l’intérieur ou par l’extérieur doit être adapté à chaque classe. Dans cette optique, il est essentiel de résoudre les points singuliers pour éviter les ponts thermiques et les infiltrations d’air. En ce qui concerne l’électricité, la réduction de la consommation passe par l’utilisation d’éclairage LED et le recours aux énergies renouvelables. Enfin, pour réduire la consommation énergétique liée au chauffage, il est nécessaire de s’engager dans une démarche zéro carbone.
