Calculer l’isolation thermique revêt une importance particulière lorsqu’il s’agit d’améliorer la performance énergétique d’un bâtiment. Effectuer ce calcul permet non seulement d’économiser sur les factures d’énergie, mais aussi de réduire les émissions de CO2 et améliorer le confort de vie dans un habitat.
Les principes de l’isolation thermique
L’isolation thermique a pour principal objectif de prévenir toute déperdition de chaleur à travers les parois des bâtiments. Afin d’atteindre ce but, il est primordial de comprendre les notions essentielles telles que la valeur U, le coefficient de transfert thermique (aussi connu sous le nom R), ainsi que les résistances superficielles intérieure et extérieure.
C’est là que l’isolation thermique intervient. Elle agit comme une barrière au niveau de ces parois pour diminuer significativement les pertes de chaleur.
Déterminer les éléments clés du calcul d’isolation thermique
Pour effectuer un calcul d’isolation thermique, il est nécessaire de connaître certains éléments spécifiques liés à la construction du bâtiment :
- La valeur U : Il s’agit du coefficient de transmission thermique qui indique l’efficacité des parois à conserver ou perdre la chaleur. Plus cette valeur sera faible, plus l’isolation sera performante.
- Le coefficient R : Il représente la résistance thermique d’un matériau et mesure sa capacité à résister au froid ou à la chaleur. Plus le coefficient est élevé, plus la protection thermique sera efficace.
- Les résistances superficielles intérieure et extérieure : Elles tiennent compte de l’échange de chaleur avec l’air ambiant, l’influence du vent, ainsi que les effets de la surface interne et externe des parois sur le transfert thermique.
Estimer la performance isolante d’une paroi spécifique
Pour connaître la capacité isolante d’une paroi, vous pouvez comparer son coefficient U (valeur de transmission thermique) avec ceux d’autres types de matériaux. Par exemple, une fenêtre en PVC double vitrage présente un coefficient U moyen de 1,6 W/m²K, tandis qu’une porte en bois massif affiche une valeur de 2,6 W/m²K. En comparant ces deux valeurs, on peut constater que la fenêtre PVC offre une isolation meilleure que la porte en bois dans cet exemple précis.
Calculer l’isolation thermique d’un bâtiment selon la réglementation thermique
La réglementation thermique RT2012 impose un niveau de performance énergétique minimal pour la construction de nouveaux logements. Pour mesurer cette performance, elle s’appuie sur plusieurs indicateurs, dont le coefficient Bbio, qui détermine la besoin bioclimatique du bâtiment (son besoin en chauffage, refroidissement et éclairage).
Le calcul de l’isolation thermique d’un bâtiment doit tenir compte des exigences de la RT2012. Il faut notamment veiller à choisir des matériaux isolants performants. Les performances thermiques intrinsèques des isolants doivent être étudiées, et leur épaisseur peut varier selon les besoins spécifiques du logement.
Il faut aussi tenir compte des ponts thermiques. Ces déperditions locales sont dues aux joints entre différentes parois ou au niveau des liaisons planchers/murs, toiture/murs. Pour minimiser l’effet des ponts thermiques, il faut bien concevoir ces jonctions en y plaçant un matériau ayant une faible conductivité thermique.
Enfin, il faut veiller à la qualité de l’étanchéité à l’air. Un bon calfeutrement permet de limiter les infiltrations d’air non maîtrisées, qui peuvent augmenter significativement les besoins en chauffage.
Le rôle du DPE dans l’évaluation de l’isolation thermique
Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) est un outil incontournable pour connaître la situation énergétique d’une habitation existante. Son objectif est d’évaluer la consommation énergétique du bâtiment et d’estimer la qualité de son isoaltion.
Le classement des bâtiments en catégories A à G selon leur performance énergétique permet une comparaison rapide et facilite le choix dans l’éventualité d’un investissement. Les recommandations inscrites sur le DPE peuvent également aiguiller les travaux d’amélioration énergétique, comme le renforcement de l’isolation thermique, pour atteindre un meilleur niveau de performance et de confort.
Le rôle de l’isolation thermique dans la réduction des factures énergétiques
En plus de contribuer au respect de la réglementation thermique et à la protection de l’environnement, choisir un bon système d’isolation est essentiel pour optimiser ses dépenses en chauffage ou climatisation et ainsi réaliser des économies importantes. Une bonne isolation permettrait d’économiser jusqu’à 50% d’énergie utilisée pour chauffer ou refroidir un logement.
Pour réduire vos consommations d’énergie, il est conseillé de prioriser les différents postes de déperdition thermique lors des travaux de rénovation :
- Isolation des murs : Selon l’Agence De l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), les murs représentent environ 20 % des pertes thermiques d’une habitation.
- Isolation des fenêtres : Le remplacement de fenêtres simple vitrage par des modèles double vitrage peut réduire les pertes thermiques dues aux vitrages de près de 50%.
- Isolation des combles : Les déperditions par la toiture sont conséquentes, avec environ 30 % selon l’ADEME. Il est donc primordial d’isoler les combles pour limiter ces pertes énergétiques.
Opter pour une isolation performante et respectueuse de l’environnement
Aujourd’hui, les matériaux isolants disposent d’une large gamme de performances thermiques et écologiques. Outre les traditionnels isolants minéraux comme la laine de verre, d’autres solutions existent pour privilégier un matériau plus respectueux de la santé et de l’environnement tels que la ouate de cellulose, le liège, ou encore la laine de mouton.
En choisissant un matériau ayant un faible impact sur l’environnement, il est possible de conjuguer économies d’énergie et protection du patrimoine environnemental. La performance énergétique de votre habitat sera ainsi directement corrélée avec votre engagement en faveur d’un monde plus vert et durable.