Il y a un bon nombre de travaux à réaliser lors d’une rénovation énergétique. Encore faut-il savoir déterminer quels sont ceux à prioriser pour gagner en rentabilité. Dans cet article, nous vous donnons une liste des priorités pour une meilleure performance énergétique de votre habitat.
Avant toute chose, estimez la consommation d’énergie du bâti
Avant que le froid de l’hiver ne s’installe, et pour éviter tout autre désagrément comme la pluie ou la grêle, pensez à faire vos travaux de rénovation énergétique en automne ou en été. En effet, la météo est plus clémente durant ces périodes et les professionnels bénéficieront de meilleures conditions de travail. Par ailleurs, vous gagnerez en efficacité en planifiant les travaux dans le bon ordre. Déterminez en amont les travaux à réaliser en priorité et tenez-vous en à ce circuit. Dans ce contexte, rien ne vaut un audit thermique pour savoir quelle paroi isoler en premier.
Il s’agit alors de déceler les points forts comme les points faibles du bâtiment. Cela vous donnera des idées sur le potentiel énergétique de votre logement. Par la suite, le Diagnostic de Performance Énergétique pourra renseigner sur toutes les informations nécessaires concernant l’état du logement. Des spécialistes des espaces info-énergie présents sur le territoire ou des professionnels de la rénovation énergétique peuvent fournir cette expertise.
Mise à part les spécificités constatées après ces bilans énergétiques, vous pensez éventuellement à une optimisation optimale des pièces. Une organisation de ces dernières vous permettra d’exploiter tous les » espaces tampons » pour une isolation thermique des pièces sensibles. Les pièces de services comme les couloirs, garages etc… sont ainsi idéalement à installer au nord et les pièces de vie au sud du fait que ces pièces-là ont plus besoin de lumière et de chauffage. Mettez les chambres en position intermédiaire.
Travaux de rénovation : quelle isolation prioriser ?
Selon une estimation de l’agence de la maîtrise de l’énergie (ADEME), les déperditions thermiques d’une construction ancienne, érigée durant l’époque où l’isolation n’était pas encore obligatoire, sont de l’ordre d’environ 25 % au niveau des toits et de 15 % par les fenêtres. Or, une maison bien isolée parvient à réduire de 60 % sa consommation d’énergie.
Ce qui revient à dire qu’à une époque, l’isolation thermique des maisons a été grandement négligée et qu’il va falloir pallier ce problème durant les travaux de rénovation. Gardez en tête le caractère unique de chaque chantier. L’efficacité va donc varier du type de bâtiment (ancienne ou pas) ainsi que de sa configuration c’est-à-dire est-ce que c’est une maison plain-pied ou à l’étage, est-elle faite en brique, bois ou pierre et se trouve-t-elle en région montagnarde, méditerranéenne ou autres. Un professionnel du bâtiment saura mieux vous orienter dans vos démarches en fonction de tous ces éléments.
L’importance d’une bonne étanchéité à l’air
L’isolation thermique est un point à ne surtout pas négliger. Pour ainsi dire, tout doit être mis en oeuvre (matériau, méthode d’isolation etc…) afin que l’isolation de chaque paroi de la maison soit le plus possible étanche à l’air. C’est l’unique gage d’un habitat économe en chauffage et d’un meilleur confort thermique en toute saison.
Si vous voulez bénéficier d’une bonne rentabilité et si vous voulez que les travaux impactent positivement votre facture énergétique, le circuit à suivre devrait être dans cet ordre d’importance : l’isolation des toitures et des combles en premier, l’isolation des murs, des fenêtres puis des planchers bas.
L’isolation à réaliser en priorité
La toiture et les combles sont en tête de liste car c’est de là que proviennent la majorité des déperditions d’une maison. 2 options se présentent dans ce cas : soit une isolation par l’intérieur par le biais d’isolant en vrac à insuffler, mais aussi de panneaux semi-rigides ou de rouleaux. Une isolation par l’extérieur est aussi possible. Ce type d’isolation se fait à l’aide de panneaux de toiture porteurs ou bien une technique appelée » sarking » qui s’avère plus onéreuse mais très efficace. C’est une technique que nous conseillons car elle procure une isolation optimale.
Rénovation energétique : l’isolation des murs
Pour isoler vos murs, on peut procéder de la même façon, c’est-à-dire par l’intérieur ou l’extérieur. Toutefois, on doit souligner que l’isolation des murs par l’intérieur a tendance à empiéter un peu sur l’espace à vivre. Elle peut aussi être à l’origine de ponts thermiques. Une isolation par l’extérieur est toujours plus intéressante en rénovation énergétique, car elle va envelopper la maison.
Rénovation énergétique : l’isolation des fenêtres
Les fenêtres ne doivent pas être en reste lors d’une rénovation énergétique. Si elles arrivent en troisième place en termes d’importance, c’est parce qu’elles permettent de supprimer la sensation de paroi froide. Pensez au moins à installer des fenêtres à double ou triple vitrage car les fenêtres sont aussi de grandes sources de pertes de chaleur. Vous pouvez par exemple choisir un double vitrage qualifié ITR ou d’isolation thermique renforcée qui lutte efficacement contre les fuites de chaleur ou de fraîcheur selon le cas. Mais il existe également des vitrages à contrôle solaire.
L’isolation des sols
Les planchers bas représentent 10 % de pertes par le sol. Comme leur nom l’indique, c’est le sol le plus bas de la maison. Il y a plusieurs sortes de planchers bas, à savoir les planchers bas sur local non chauffé comme la cave, le garage ou la buanderie ; les planchers bas sur vide sanitaire qui n’est pas aménageable, entre le premier plancher et le sol ; et le plancher bas sur terre-plein qui est un dallage en béton armé coulé sur le sol en-dessous d’un isolant thermique. En les isolant, vous pouvez être sûr de réduire vos factures d’énergie.
Quelle méthode privilégier pour la rénovation énergétique ?
L’isolation peut se faire par-dessus ou par-dessous avec des plaques ou rouleaux de laine de verre semi-rigides si la surface est régulière. Le polystyrène expansé peut aussi être utilisé et confère une finition lisse. Mais il doit être ignifugé s’ils sont à poser sur des surfaces non chauffées ou des vides sanitaires. Les planchers bas peuvent aussi être isolés à l’aide d’isolant mince thermo réflecteur alvéolaire, à agrafer ou clouer sur le support. Si vous aspirez à bénéficier d’un Certificat d’économie d’énergie, veillez particulièrement à ce que vos isolants minces respectent les normes exigées NF EN 12664 et la NF EN 12667, avec des valeurs de performances R ≥ 3.0 m2 K/W.
Dans tous les cas, gardez toujours en tête que la rentabilité va dépendre en grande partie d’isolants performants et de qualité.
Rénovation énergétique : après l’isolation thermique des parois, installez un chauffage moins énergivore
La réduction de la consommation d’énergie passe aussi par un système de chauffage moins gourmand en énergie. Plusieurs alternatives existent comme les pompes à chaleur, les chaudières ou poêles à bois et les chaudières à condensation (gaz ou fuel). Non seulement la chaudière à gaz à condensation permet de chauffer la pièce mais on peut s’en servir pour avoir de l’eau chaude.
La performance de votre nouveau système sera d’autant plus renforcée si vous l’associez avec d’autres équipements comme des radiateurs ou des planchers chauffants. En optant pour des appareils plus contemporains, vous réduirez par la même occasion votre impact sur l’environnement.
Pour terminer, assainissez davantage votre habitat en soignant également le renouvellement de l’air. Toutes les traces d’humidité et de moisissures, les polluants qui se trouvent dans l’air seront ainsi évacués. Pour une bonne ventilation, il n’y a rien de mieux qu’un système de ventilation mécanique contrôlée ou VMC. Et ce, bien que son coût puisse être un peu onéreux.