Quand vient l’heure de choisir son isolation thermique, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des matériaux naturels comme c’est le cas de la laine de coco. C’est aussi la raison pour laquelle ces isolants biosourcés se démocratisent aujourd’hui. En plus, face aux enjeux de la transition énergétique, chaque citoyen doit faire attention à ce qu’il consomme. À l’origine utilisée pour concevoir des mobiliers, la laine de coco investit aujourd’hui le domaine de l’isolation des logements.
La laine de coco et son origine
Les processus développés par les industriels pour la conception de l’isolant à base de coco sont maîtrisés à la perfection. Ils correspondent aux différents types de produits. Écologiquement parlant, la transformation de la fibre de coco en laine peut être qualifiée d’irréprochable. En effet, depuis la récolte des noix de coco à l’obtention de l’isolant, aucun produit chimique n’est ajouté à l’exception du sel de bore, essentiel pour son traitement anti feu et insecticide.
Cependant, ces fibres sont issues de la bourre, l’enveloppe des coques de noix de coco. Ces plantes poussent généralement dans les pays tropicaux. Avec une production locale inexistante en Europe, la matière première est importée des pays comme le Sri Lanka ou l’Inde. Ce qui veut dire qu’elles viennent de loin. Cela pèse indéniablement sur l’empreinte carbone de cet isolant.
Comment est fabriqué l’isolant en laine de coco ?
On commence par carder les fibres élastiques avant le traitement au sel de bore. L’isolant produit se vend en format rouleaux de laine souple. Mais les commerçants les proposent aussi en panneaux semi-rigides, en vrac ainsi qu’en plaques et en bandes résilientes. La laine de coco peut être mélangée avec du liège expansé pour former des plaques isophoniques aux performances exceptionnelles.
Dans ce cas, la laine prend le nom de corkoco ou corcoco. La fibre de coco brune issue des noix mûres est la plus couramment utilisée. La blanche provenant des noix non mûres l’est moins. La technique utilisée pour souder les fibres entre elles consiste à tremper ces dernières durant 7 à 10 mois.
Quelles sont les caractéristiques de l’isolant en laine de coco ?
Comparable au liège, le coco possède des fibres creuses auxquelles il doit ses bonnes capacités thermiques. Son imputrescibilité est due à sa structure aérée. Apte à sécher rapidement, c’est grâce à cette propriété que le coco semble convenir spécifiquement aux endroits humides. En dépit de son excellente stabilité dimensionnelle, les performances thermiques de l’isolant en laine de coco se montrent néanmoins inférieures à ce que peut offrir la laine de roche.
Son coefficient lambda fluctue entre 0,043 à 0,047. En contrepartie, l’efficacité de la laine de coco en fait un isolant de premier plan sur le plan phonique. L’isolant est capable de réduire jusqu’à 35 décibels de bruits d’impact. Les gains acoustiques obtenus grâce à ce matériau s’élèvent jusqu’à 47 décibels en termes de bruits aériens. De surcroît, il rejoint le rang des isolants ayant une meilleure perméabilité à la vapeur d’eau avec un indice μ = 1 à 2. Si elle a fait l’objet d’un traitement ignifuge, la laine de coco est un isolant disposant d’un très bon coefficient de réaction au feu : B2/M1. Il n’est donc pas étonnant que les fibres de coco rencontrent un succès fulgurant.
Quelles sont les différentes utilisations de l’isolant en laine de coco ?
On imbibe les fibres de latex naturel avant la mise sur le commerce du produit sous diverses formes. L’usage des rouleaux de laine de coco est similaire à celui de la laine de verre. En panneau, la fibre de coco s’agrafe aisément sur les parois. Dans le cadre d’une isolation phonique, le corkoco est capable de bloquer un large panel de fréquences. Les panneaux peuvent intégrer une âme en coco que l’on va venir coincer entre deux couches de liège.
L’isolant en laine de coco se pose au sol à la manière d’une moquette. On peut se servir d’une colle acrylique pour la fixation. Le latex va jouer le rôle d’une sous-couche. Vous trouverez sur le marché des plaques de 4 m de large ou des panneaux fins de 8 à 11 mm au cas où vous prévoyez d’installer un parquet flottant. Aux murs, l’isolant en laine de coco conditionné en panneau s’installe entre 2 plaques de plâtre. Combiné au liège expansé, c’est un matériau de premier choix pour isoler phoniquement.
Conclusion
Étant biodégradable, l’isolant en laine de coco est un matériau sain. Il s’avère être un excellent choix si vous devez choisir votre isolant thermique et phonique. Présentant un rapport qualité/prix intéressant (le m² coûte entre 20 et 35 euros), son principal point faible reste son empreinte écologique élevée.