L’isolation thermique est un élément clé pour améliorer le confort au sein d’un bâtiment. Elle permet de réaliser des économies d’énergie significatives. Mais comment s’assurer que l’isolation de votre logement est efficace ? Il existe plusieurs indicateurs qui permettent de mesurer la performance d’une isolation thermique.
La résistance thermique
La résistance thermique est un indicateur qui mesure la capacité d’un matériau isolant à limiter la transmission de chaleur. Elle est exprimée en mètre carré-kelvin par watt (m².K/W). Plus la valeur de cette résistance est élevée, plus l’isolation est performante. Cette donnée peut être trouvée sur les fiches techniques des matériaux. Elle doit correspondre aux exigences réglementaires selon le type de construction et sa zone géographique. Je vous convie à lire l’article « Tout sur la performance de l’isolation thermique« .
Les deux principaux types de résistances thermiques
La résistance thermique surfacique (Rse ou Rsi), qui dépend uniquement des caractéristiques du matériau isolant.
La résistance thermique totale (RT) qui prend également en compte les ponts thermiques et les pertes par convection. Pour calculer la RT, il suffit d’additionner les valeurs des différentes couches qui composent la paroi à isoler (murs extérieurs, combles, plafonds…).
L’épaisseur des matériaux isolants
Les performances de l’isolation dépendent également de l’épaisseur du matériau isolant utilisé. Ainsi, pour obtenir une valeur de résistance thermique optimale, il est recommandé d’utiliser des matériaux dont l’épaisseur est adaptée. Chaque matériau isolant possède un niveau de performance propre : plus ce dernier est élevé, moins l’épaisseur nécessaire sera importante.
Les principaux isolants et leur épaisseur idéale
Pour connaître l’épaisseur idéale d’un matériau isolant, on peut se référer à sa lambda (λ). La lambda mesure la conductivité thermique, c’est-à-dire la quantité de chaleur qui traverse un matériau par unité de temps. Plus la λ est faible, meilleure est l’isolation. Voici quelques exemples d’isolants couramment utilisés et leurs valeurs lambda :
- Laine de verre : λ = 0,03 à 0,04 W/m.K, épaisseur conseillée : 20 à 25 cm.
- Polystyrène expansé (PSE) : λ = 0,032 à 0,036 W/m.K, épaisseur conseillée : 15 à 20 cm.
- Polyuréthane (PUR) : λ = 0,021 à 0,029 W/m.K, épaisseur conseillée : 10 à 15 cm.
Ainsi, pour obtenir une performance similaire, il faudra utiliser une épaisseur plus importante de laine de verre que de polyuréthane.
Le coefficient de transmission thermique
Le coefficient de transmission thermique, appelé aussi Uw pour les parois et Ug pour les vitrages, permet de quantifier la performance globale d’une paroi. Il s’exprime en watt par mètre carré-kelvin (W/m².K). Plus cette valeur est faible, meilleure est l’isolation. Pour calculer ce coefficient, il faut prendre en compte la résistance thermique du matériau isolant (1); les ponts thermiques (2) et les matériaux constituant les menuiseries (3). Comparatif des performances des différentes parois :
- Béton armé : Ug = 1 à 2 W/m².K.
- Double vitrage avec lame d’air : Ug = 0,8 à 1 W/m².K.
- Triple vitrage avec lame d’argon : Ug = 0,6 à 0,7 W/m².K.
Les ponts thermiques
Un pont thermique est une zone où la chaleur se transmet plus facilement entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, en raison d’une discontinuité dans l’isolation. Cette transmission de chaleur entraîne une baisse de performance de l’isolation et peut provoquer des surcoûts énergétiques.
Comment repérer et traiter les ponts thermiques ?
Pour détecter les ponts thermiques, on peut effectuer une thermographie infrarouge. Cet appareil met en évidence les différences de température sur les parois. Une fois les zones concernées identifiées, il est possible de mettre en œuvre des solutions adaptées pour réduire leur impact. La solution consiste notamment à ajouter un isolant ou améliorer l’étanchéité.
Les normes et réglementations
Réglementation thermique (RT 2012)
Appliquée depuis janvier 2013, la RT 2012 définit les exigences minimales en termes de performance énergétique pour les bâtiments neufs. Elle fixe notamment des valeurs seuils pour la résistance thermique optimale selon le type de bâtiment et sa zone géographique.
Règles de l’étiquette énergie
Lors de la vente ou de la location d’un logement, il est obligatoire de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce dernier classe le bien sur une échelle allant de A (très faible consommation d’énergie) à G (forte consommation d’énergie). Ce diagnostic prend en compte la qualité de l’isolation et les pertes énergétiques.
