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L’isolation thermique constitue un levier majeur pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Cependant, ses bienfaits peuvent se transformer en inconvénients si elle est excessive. En effet, une enveloppe trop étanche empêche l’échange naturel d’air, créant un environnement propice aux déséquilibres thermiques.
Cette situation entraîne une élévation des températures intérieures malgré la baisse des consommations énergétiques. Par ailleurs, elle compromet la qualité de l’air en permettant à l’humidité de stagner dans l’habitat. Trop isoler peut aussi être dangereux : qu’en est-il exactement des risques liés à la surchauffe et à l’humidité ?
Comprendre le risque de surchauffe lié à une isolation excessive dans votre logement
Une isolation thermique trop importante augmente la rétention de chaleur dans les espaces habitables. En effet, en bloquant les échanges naturels d’air, l’habitat devient comme une boîte isolée où la température grimpe rapidement. Par conséquent, les pièces surchauffées provoquent un inconfort thermique notable, particulièrement durant les périodes de transition climatique ou lorsque le chauffage est mal régulé.
Ce phénomène affecte la santé des occupants. Par exemple, l’ADEME recommande une température de 19 °C en pièce à vivre et de 18 °C maximum dans les chambres, afin de favoriser un environnement sain. Une température supérieure assèche les muqueuses des voies respiratoires, réduisant leur défense contre les virus. Dès lors, les sécheresses buccales et les irritations nasales deviennent fréquentes, détériorant le bien-être général au sein du foyer.
Le risque d’humidité stagnante : un piège souvent méconnu dans les logements très isolés
Une enveloppe hermétique limite les entrées d’air frais tout en enfermant la vapeur d’eau générée par les activités quotidiennes. En conséquence, l’humidité accumulée favorise le développement de moisissures visibles sur les murs et les plafonds. Celles-ci dégradent les matériaux de construction, tout en présentant un danger pour la santé respiratoire des habitants, notamment en provoquant des allergies ou de l’asthme.
Pour éviter cette accumulation, l’installation d’un système de ventilation performant est indispensable. À titre d’exemple, les échangeurs d’air double flux régénèrent l’air intérieur en le filtrant et le déshumidifiant. Ce dispositif optimise le renouvellement de l’air sans déperdition thermique, limitant ainsi les effets négatifs d’une trop bonne isolation. Sans cette adaptation, le risque d’humidité persiste, compromettant la durabilité du bâti.
Comment adapter son système de chauffage pour éviter les complications liées à la surisolation ?
L’ajustement précis de la température de consigne s’avère crucial dans un logement très isolé. En effet, fixer une température trop haute, par exemple à 22 ou 23 °C, entraîne une consommation énergétique inutile et un air excessivement sec. Ce dernier impacte négativement le système immunitaire et le sommeil, en provoquant des insomnies liées à la difficulté de régulation thermique du corps.
Dans ce contexte, il est conseillé de respecter les seuils de température établis auprès des chambres et des pièces à vivre, et d’utiliser des thermostats programmables. De plus, un radiateur ou un plancher chauffant doivent être pilotés pour maintenir une température stable, évitant ainsi les fluctuations nuisibles. Ainsi, l’optimisation du confort thermique devient compatible avec la préservation de la santé et la maîtrise des consommations.