L’amélioration des performances énergétiques est une préoccupation centrale dans la construction et la rénovation de maisons aujourd’hui. L’un des aspects les plus importants pour atteindre cet objectif est de garantir une bonne étanchéité à l’air du bâtiment. Un test d’étanchéité à l’air de la maison permet non seulement de vérifier si la construction répond aux normes en vigueur, mais aussi d’optimiser le confort et la qualité de l’air intérieur.
L’étanchéité à l’air désigne la capacité d’un bâtiment à empêcher ou limiter les infiltrations d’air parasites entre l’intérieur et l’extérieur. Ces infiltrations peuvent être dues à des défauts dans la conception ou la réalisation des parois opaques (murs, planchers, toitures), ainsi que des menuiseries (fenêtres, portes). Une mauvaise étanchéité à l’air peut engendrer des pertes de chaleur importantes. Elle entraîne une dégradation du confort thermique et acoustique. Outre cela, il faut s’attendre à l’apparition de moisissures, voire de problèmes de santé pour les occupants. Pour davantage de compréhension, je vous invite à consulter l’article « Comprendre l’étanchéité à l’air et son impact sur votre habitat ».
Pourquoi réaliser un test d’étanchéité à l’air ?
L’objectif principal d’un test d’étanchéité à l’air est de s’assurer de la conformité de la maison avec les exigences réglementaires et la qualité de l’air intérieur. En France, la réglementation thermique 2012 (RT 2012) impose une étanchéité à l’air minimale pour les constructions neuves, définie par un indice Q4Pa_surf inférieur ou égal à 0,6 m3/h.m² sous 4 Pa.
Toutefois, réaliser un test d’étanchéité à l’air et une expertise de l’isolation thermique présente également plusieurs avantages :
- Optimisation des performances : en identifiant et corrigeant les fuites d’air, on améliore l’efficacité énergétique et le confort du bâtiment.
- Economies d’énergie : un bâtiment bien étanche consomme moins d’énergie pour le chauffage et la climatisation.
- Qualité de l’air intérieur : une bonne étanchéité réduit les risques d’humidité et de moisissures, garantissant ainsi un air sain pour les occupants.
- Maintenance simplifiée : en évitant les problèmes liés aux infiltrations d’air, on diminue les besoins de travaux correctifs sur le long terme.
Le déroulement du test d’étanchéité
La mise en dépression. Cette méthode consiste à installer une porte soufflante étanche, munie d’un ventilateur et de manomètres, dans l’une des ouvertures du bâtiment. Le ventilateur extrait alors l’air pour créer une différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur. Ce qui permet ainsi de mesurer le débit d’infiltration d’air à différents niveaux de pression.
La mise en surpression. Cette technique repose sur le même principe que la précédente. Seulement, on inverse simplement le sens du ventilateur pour insuffler de l’air à l’intérieur plutôt que de l’extraire. Cett approche présente l’avantage de faciliter la détection des fuites grâce à un générateur de fumée ou à un anémomètre thermique.
Les étapes clés du test
1. Prévision du diagnostic : avant de procéder au test proprement dit, il convient de se rendre sur le terrain pour effectuer un diagnostic préalable qui tiendra compte des caractéristiques du bâtiment (surface habitable, nombre d’étages, type de chauffage, etc.).
2. Installation de la porte soufflante : celle-ci est positionnée sur l’une des ouvertures (généralement la porte d’entrée) et calfeutrée afin de garantir la bonne étanchéité lors du test.
3. Mise en dépression/surpression : selon la méthode choisie, le ventilateur fonctionne pour créer un différentiel de pression qui permettra de mesurer les infiltrations d’air.
4. Mesure des débits : celle-ci est réalisée à l’aide de manomètres et d’anémomètres qui permettront de déterminer les valeurs exactes du débit d’infiltration et de vérifier si elles respectent les exigences réglementaires.
5. Localisation et traitement des fuites : une fois les débits mesurés, on procède au repérage précis des points de fuite à l’aide de générateurs de fumée ou d’anémomètres thermiques. Les fuites sont par la suite corrigées en conséquence.
Comment se préparer pour un test d’étanchéité réussi ?
Afin de garantir une réalisation optimale du test d’étanchéité à l’air, quelques bonnes pratiques s’imposent. D’abord, privilégiez la communication entre les différents corps de métier et favorisez leur coopération tout au long du chantier. L’étanchéité à l’air ne doit pas être l’affaire d’un seul artisan, chaque intervenant peut contribuer à l’amélioration globale du bâtiment.
Ensuite, soyez vigilant lors de la mise en œuvre des matériaux. Veillez à respecter scrupuleusement les indications des fabricants. Certains produits présentent des performances d’étanchéité particulièrement élevées, mais leur mise en œuvre doit être conforme aux recommandations. Puis, vérifiez l’étanchéité entre les différents éléments de construction (fenêtres, portes, murs, planchers, toitures). Assurez-vous qu’ils sont bien joints.
Enfin, prévoyez des solutions alternatives pour l’évacuation d’air comme la VMC et leurs bouches d’extraction. Elles doivent également être vérifiées et étanches en temps normal. N’oubliez pas que l’étanchéité est une valeur ajoutée dans n’importe quelle maison et contribuera à améliorer votre qualité de vie.