On parle de ponts thermiques lorsqu’il y a discontinuité de l’isolation au niveau des points de jonction de l’infrastructure. Se produisent alors des fuites de chaleurs à travers les parois. Pour le poseur d’isolant, c’est la bête noire à traquer et à traiter absolument, à défaut de quoi l’isolation ne pourra jamais procurer le résultat escompté.
Un pont thermique : qu’est-ce que c’est ?
Pouvant se produire sur tous les types de parois (façades, toit, sol), les ponts thermiques, connus également sous le nom de nœuds constructifs sont les maillons faibles de la structure externe du bâti. A leur origine, des interstices entre les dalles du plancher, mais surtout des interruptions entre les matériaux et les parois lors de l’isolation thermique. Ces failles de l’isolation se rencontrent notamment au niveau des jonctions façades/refends, façades/toitures, façades/planchers bas, etc. Certaines se situent également au niveau des percements ou ouvertures, ainsi que les loggias.
Bien que les ponts thermiques ne représentent globalement que des déperditions thermiques inférieures à 20%, puisque ce sont les déperditions totales qui sont les plus importantes, ils méritent toute notre attention. Effectivement, ce pourcentage peut aller au-delà des 30% si les parois sont fortement isolées. Que ce soit pour l’isolation de la toiture ou du sol, des murs, etc., il est essentiel d’opter pour des matériaux à forte résistance thermique, et en même temps, de veiller à réduire les déperditions thermiques via les jonctions.
Ponts thermiques : quelles peuvent être ses conséquences ?
D’un côté, il y a, bien entendu les déperditions de chaleur liées aux ponts thermiques. Mais les conséquences vont bien au-delà, puisque l’air chaud se trouvant à intérieur de l’habitation en subit également les conséquences, notamment durant l’hiver. Aussi, quand l’air intérieur entre en contact avec ces surfaces froides, la température ambiante s’en retrouve rapidement diminuée.
S’ensuit l’apparition des moisissures et des mauvaises odeurs. La situation a tendance à s’inverser durant les fortes chaleurs où, à travers les ponts thermiques, l’air chaud, souvent étouffant, va s’infiltrer dans l’habitation. Au lieu de rester au frais, vous vous retrouvez avec des températures ambiantes grimpant au plus vite.
Comment déceler la présence des ponts thermiques ?
Il est bon de savoir qu’il n’y pas qu’un seul type de ponts thermiques. S’ils peuvent se rencontrer partout dans la maison, certaines zones y sont plus sensibles. Majoritairement, ces failles de l’isolation proviennent d’un mauvais assemblage de l’isolation, créant une sorte d’interruption. Un mauvais isolant peut également occasionner ces défauts d’isolation. En outre, nous avons affaire à des ponts thermiques en cas d’absence d’isolation, comme dans les maisons anciennes.
Les volets roulants, les pare-soleil ou les sols, etc. Autant d’endroits favorables à ces déperditions thermiques. Notons qu’il est fortement déconseillé de poser un mur extérieur en contact direct avec les fondations. C’est aussi le cas avec le panneau de sol. Les troisièmes sources de ponts thermiques sont les profilés des menuiseries extérieures ayant fait leur temps. Dépourvues de rupture de ponts thermiques, celles-ci n’opposent aucune résistance à l’infiltration du froid. Dans cette troisième catégorie sont les matériaux métalliques qui sont de bons conducteurs de chaleur.
Agir contre les ponts thermiques
Un diagnostic thermique est un bon moyen de déceler les ponts thermiques, pour ensuite les éradiquer. Les professionnels de l’isolation préconisent d’isoler la toiture en premier, en raison des déperditions plus importantes sur cette zone. Pour l’ensemble des parois, la pose correcte de l’isolation est cruciale afin de ne pas ruiner l’ensemble des travaux.
Parallèlement, une bonne isolation doit aller de pair avec une bonne ventilation. Cela vous prémunit des problèmes liés à l’humidité, dont il est bon de souligner qu’ils peuvent créer un véritable cercle vicieux, et générer à leur tour de nouveaux ponts thermiques.
L’aide d’un pro pour venir à bout des ponts thermiques
Il va sans dire que seul un homme du métier vous garantira une isolation de qualité professionnelle. Il sera à même de faire les meilleurs choix quant aux procédés d’installation et les composants susceptibles de réduire, aussi bien les pertes surfaciques que les pertes énergétiques générées par les jonctions.
Vous gagnerez à lui confier vos travaux d’isolation puisque, en partant de ses analyses, il traitera à la fois l’acoustique, le thermique et la sécurité incendie. Contre les ponts thermiques structurels, l’isolation des planchers est essentielle et sera effectuée par la mise en place d’une dalle flottante ou d’un système maçonné.
L’isolation par l’extérieur : une méthode à privilégier
Outre les planchers et les sols, l’isolation des murs peut aussi s’avérer intéressante dans la lutte contre les ponts thermiques. S’il est possible d’isoler ces parois verticales par l’intérieur, l’isolation par l’extérieur des murs se montre, à cette fin, beaucoup plus efficace. Ceci, pour la simple raison que l’isolation se fait d’une manière plus homogène, et touche l’ensemble de la façade. Pour terminer, l’élimination de ces ennemis de l’isolation vise, non seulement à rétablir le confort des occupants d’une maison, mais conduit à des économies d’énergies substantielles.