Le tassement de l’isolant est un problème tout à fait évitable. Dès le début, il convient de noter que l’épaisseur de laine installée il y a quelques décennies ne sera en aucun cas comparable à celle exigée par la réglementation d’aujourd’hui.
L’épaisseur de l’isolant est l’épaisseur exigée par le règlement
Si on prend le cas de l’isolation d’une maison ancienne, l’épaisseur d’isolant qui y est installée équivaut forcément aux recommandations des anciennes réglementations thermiques. Pour les combles, il faut aujourd’hui 28 cm d’épaisseur. Dans l’ancien temps, c’était moins de 10 cm d’isolant.
Ce qui veut dire que la petite épaisseur d’isolant que l’on constate dans les constructions existantes ne découle pas du tassement naturel de l’isolant. C’est bel et bien son épaisseur initiale au moment de sa mise en œuvre.
Comment éviter le tassement de l’isolant ?
Si on veut qu’un isolant dure dans le temps, il est essentiel que le matériau réponde à certaines conditions.
Convenir à la paroi qui va le recevoir
Lorsqu’on installe l’isolant adéquat pour un ouvrage donné et que l’installation suit bien les prescriptions de mise en œuvre, il y a peu de chances pour qu’il perde ses propriétés initiales.
Une installation soignée
Le professionnel qui l’installe doit juste veiller à le faire d’une façon homogène sur toute la surface pour laquelle l’isolant a été conçu. S’il est installé dans les combles, il n’est pas rare que l’isolant accumule les poussières, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il a subi un tassement. C’est surtout le cas en l’absence d’écran sous-toiture.
Des caractéristiques techniques répondant aux spécificités de l’ouvrage
Les caractéristiques techniques doivent répondre aux spécificités du chantier. Auparavant, il fallait à peu près 40 cm de laine pour un lambda 40.
Au fil du temps, les performances énergétiques des isolants ont tellement évolué qu’on utilise une épaisseur réduite et cela donne un indice lambda entre 32 à 30. Un isolant doté de ce coefficient lambda procure aujourd’hui une résistance thermique R= 10 m2.K/W.
Une tenue mécanique suffisante
Par ailleurs, le matériau doit justifier d’une bonne tenue mécanique pour ne pas qu’il s’affaisse dans le temps. La pérennité de l’ouvrage dépendra essentiellement d’un isolant résistant, peu susceptible de s’assujettir au tassement comme à l’écrasement.
Comment éviter le tassement de l’isolant pour chaque type d’isolation ?
En rouleaux ou en vrac, l’isolant destiné à l’isolation des combles perdus ne requiert pas de tenue mécanique spécifique. En revanche, il en faut si l’installation concerne un comble aménagé ou un mur. À cet effet, le mieux est de se tourner vers un isolant semi-rigide certifié Acermi pour ces types d’isolation.
Si l’application de l’isolant est prévue pour le sol, elle doit se conformer à la norme NFP 61-203. Celle-ci concerne les sous-couches isolantes ainsi que leur application sous chape-ciment, sous dalle en béton ou sous carrelage.
La résistance au tassement des matériaux isolants
La laine de verre, la laine de roche, la ouate de cellulose et la laine de lin sont des isolants qui se tassent au fil du temps. En dépit de leurs bonnes performances, l’efficacité de ces isolants diminue dès lors qu’ils subissent un tassement important. Cela dit, chaque isolant ayant ses propriétés, leur durée de vie varie énormément.
C’est ainsi que la laine de verre peut durer au moins 20 ans alors que la ouate de cellulose sera fonctionnelle durant plus de 40 ans. À côté de cela, d’autres isolants comme le polyuréthane ou le polystyrène peuvent aussi faire preuve d’une grande résistance au temps. Ils ont à peu près la même longévité que le liège ou la fibre de bois, lesquels sont presque aussi durables qu’une habitation. En revanche, d’autres isolants comme la laine de mouton, que l’on sait moins stable, présenteront une durée de vie restreinte.
Comment éviter un affaissement accéléré de l’isolant ?
On peut anticiper le tassement de l’isolant avec une manipulation adéquate lors de la pose. Mais il est crucial, pour ne pas dégrader la résistance thermique de l’isolant, de le prémunir des menaces extérieures. Les rongeurs et l’humidité représentent les principales menaces pour l’isolant, sachant que certains matériaux y résistent mieux que d’autres.
Le tassement d’un isolant peut également provenir de l’écrasement par charge. Dans les combles notamment, on stocke divers objets. Or, les isolants, qu’ils soient en rouleaux souples, en vrac ou semi-rigides n’ont pas été prévus pour cela. La manipulation de l’isolant alors qu’il est mouillé est aussi une autre cause récurrente de l’affaissement d’un isolant qui perd irrémédiablement l’enchevêtrement de ses fibres.
Conclusion
La durée de vie de tout dispositif isolant est souvent relativement courte. À terme, il faut penser à une rénovation énergétique et remplacer l’isolant dès lors qu’il présente des signes de tassement.