De la famille des isolants minéraux, la laine de laitier est un isolant fibreux en laine minérale comme le sont la laine de roche, la laine de verre et la ouate de cellulose. Renfermant de l’air lui conférant une excellente propriété isolante, elle cumule un large panel d’atouts et convient à de nombreux usages. Que penser de ce matériau si on doit choisir son isolant thermique ?
La laine de laitier, qu’est-ce que c’est ?
Ressemblant de près à la laine de roche, la laine de laitier est fabriquée à l’aide de résidus de métal des hauts fourneaux de la sidérurgie. Enrichi en silice, le laitier provient ainsi de ces récupérations. La couleur, grise pour la laine de laitier qui est exempte de fer et jaune pour la laine de roche, constitue la différence entre ces deux laines.
Fusionné à 1500°C puis refroidi pour avoir des fibres, le laitier supporte des températures extrêmes, allant jusqu’à 700°C. Il est nécessaire de lui ajouter des adjuvants, des résines ainsi que des liants minéraux pour le transformer en une composition homogène. Par ailleurs, un traitement anti- poussiéreux a lieu durant la mixtion.
Quels sont les avantages de la laine de laitier ?
Certifié bio soluble du fait qu’elle se dissout dans l’organisme si on vient à le respirer durant l’emploi du produit, la laine de laitier a aussi l’avantage de ne pas être cancérigène. Conditionnée en vrac, prenant l’aspect de flocons légers, elle est principalement utilisée en isolation projetée. On lui attribue un caractère incombustible et à la fois imputrescible.
Si cet isolant s’applique très aisément, il faut toutefois penser à appliquer une couche primaire d’accrochage en amont de la projection afin que la réalisation tienne dans le temps.
Quelles sont les performances attendues avec la laine de laitier ?
Efficace à la fois pour l’isolation thermique et l’isolation phonique, la laine de laitier assure une protection passive contre le feu. Limitant les ponts thermiques, la projection de cette laine autorise la réalisation d’une isolation performante avec seulement peu d’épaisseur.
La laine de laitier : comment la poser ?
Dans le cadre d’une isolation thermique et acoustique, la laine de laitier se projette sur tous types de supports. On peut citer notamment les planchers en béton et les structures en métal aussi bien que les planchers en bois. Souvent, les fournisseurs conseillent de passer un primaire d’accrochage afin que le flocage tienne bien et la laine est ensuite projetée en une unique passe. Cette projection de laine qu’on appelle « pneumatique » s’effectue avec de l’eau et doit s’astreindre aux prescriptions du fournisseur.
Dotée d’une forte adhérence, elle épouse la forme des zones à revêtir, lesquelles peuvent donc être en acier, en bois ou en béton. La laine de laitier projetée isole acoustiquement le plafond du garage, le vide sanitaire, le sous-sol… et se place en sous-face de dalle, du plancher. Requérant la mise sous pression par l’eau, la mise en place de cet isolant nécessite une machine spécifique qu’il est possible de louer. Pour pratiquement tous les cas de figure cités, cette laine dispose de caractéristiques intéressantes.
Quelles sont les propriétés de cet isolant ?
Sa structure poreuse permet à la laine de laitier de dissiper l’énergie sonore par blocage des mouvements des particules d’air. Idéal pour une utilisation dans une pièce confinée, cet isolant a également une action absorbante par rapport aux réverbérations des bruits. L’isolation thermique s’avère efficace, même avec un minimum d’épaisseur. Incombustible, il aide à l’assainissement en régulant l’humidité ambiante d’une pièce enterrée ou avec peu ou pas d’ouverture.
D’autre part, cette laine possède une propriété coupe-feu importante permettant de ralentir la propagation d’un feu. Ce retardement peut aller jusqu’à 4 heures, mais cela dépend de son épaisseur. Pour plus d’esthétisme, vous pouvez recourir à une finition comprimée, roulée ou avec ajout d’enduit pâteux.
La laine de laitier : comment s’assurer de ses performances ?
En vue de reconnaître l’efficacité de cette laine, il est essentiel de vérifier ses certificats d’isolation. Ce sont en quelque sorte les gages de leur fiabilité et de leurs performances. Il est recommandé de se tourner vers des matériaux disposant d’un certificat ACERMI, délivré par l’Association pour la certification des matériaux isolants, ou sous avis technique CSTB.
Ce dernier est sous la responsabilité du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Mais bien entendu, afin que l’isolant atteigne le niveau d’isolation requis, il doit avoir les bonnes valeurs correspondant à celles exigées par la réglementation en vigueur. À cet effet, vous pouvez simplement vous référer aux caractéristiques indiquées sur son emballage.