Les ponts thermiques sont des zones de faiblesse dans l’isolation d’un appartement, où la chaleur a tendance à s’échapper. Ils sont responsables de 5 à 30% des déperditions thermiques et peuvent être la cause de nombreux problèmes tels que l’inconfort, les moisissures ou encore une facture énergétique trop élevée. Pour y remédier, il est essentiel de bien choisir son isolant. Découvrez dans cet article les différents types d’isolants adaptés à la lutte contre les ponts thermiques.
Pourquoi traiter les ponts thermiques dans votre appartement ?
Avant de vous intéresser aux solutions d’isolation thermique, il est important de comprendre pourquoi traiter les ponts thermiques est primordial. Comme mentionné précédemment, les ponts thermiques sont responsables d’une partie importante des déperditions de chaleur dans un logement. Il en résulte une hausse de votre consommation énergétique et donc de vos dépenses. De plus, l’apparition d’humidité et de moisissures due aux ponts thermiques peut entraîner des problèmes de santé pour les habitants, ainsi qu’une dégradation du bâti sur le long terme.
Les différents types d’isolants pour traiter les ponts thermiques
On recense diverses familles d’isolants pour lutter contre les ponts thermiques dans un appartement. Chacun possède des caractéristiques qui leur sont propres.
Les solutions les plus communes
Les isolants minces sont composés de plusieurs couches d’aluminium et de mousses synthétiques. Les professionnels et les particuliers les apprécient pour leur faible épaisseur (généralement entre 3 et 30 mm) et leur facilité de pose. Ils sont efficaces pour réduire les ponts thermiques au niveau des murs, toitures ou planchers. Cela est notamment le cas dans les espaces étroits où il est difficile d’installer de la laine de verre ou de roche. Toutefois, en raison de leur faible performance thermique, ils ne doivent pas être utilisés comme solution unique. Il faut plutôt les installer en complément d’autres types d’isolants.
Fabriqués à partir de matériaux d’origine végétale ou animale, les isolants naturels présentent généralement une bonne résistance thermique ainsi qu’une excellente régulation de l’humidité. Parmi ceux-ci, on retrouve la laine de mouton, la ouate de cellulose, le liège, le chanvre ou encore la plume de canard. Ils répondent aux problématiques écologiques, car leur production a un faible impact environnemental par rapport aux isolants synthétiques. En revanche, ils coutent plus cher les isolants traditionnels.
Les isolants synthétiques
Les isolants synthétiques, tels que la laine de verre et la laine de roche, sont les plus couramment utilisés dans le secteur du bâtiment. Leurs performances thermiques et acoustiques leur permettent de traiter efficacement les ponts thermiques au niveau des murs et toitures. Par ailleurs, leur prix est bien plus faible que celui des isolants naturels.
On retrouve également des isolants synthétiques plus modernes, comme les mousses polyuréthane ou polystyrène expansé (PSE). Ils offrent une bonne résistance thermique pour un encombrement réduit. Ces matériaux servent pour l’isolation des sols, planchers et menuiseries. Il est également possible de les installer dans des zones difficiles d’accès comme les combles perdus.
Les solutions adaptées à chaque type de pont thermique
Ponts thermiques au niveau des murs
Dans ce cas, il est possible d’opter pour une isolation par l’intérieur, avec la pose d’un doublage sur rail composé d’un isolant et d’une plaque de plâtre. Les matériaux traditionnels tels que la laine de verre, la laine de roche ou encore les isolants naturels peuvent être envisagés. Pour les coins exigus, pensez aux isolants minces.
Ponts thermiques aux fenêtres et volets roulants
Les menuiseries sont responsables d’un grand nombre de ponts thermiques dans un appartement. Pour les réduire, il est recommandé d’investir dans des fenêtres à double vitrage avec rupture de pont thermique, associées à des volets roulants isolants. Une autre solution consiste à poser des joints d’étanchéité pour combler les interstices et éviter les infiltrations d’air.
Ponts thermiques au niveau des planchers
Les planchers sont également concernés par les déperditions de chaleur. Les isolants en vrac (granulés de liège, billes de polystyrène…) peuvent être épandus sur le sol ou insufflés dans les planchers bas. Pour les planchers intermédiaires, on privilégiera des isolants sous forme de panneaux rigides tels que la laine minérale, le polyuréthane ou le PSE.
