La norme RT 2023 figure parmi les nouvelles régulations thermiques. Son objectif est d’améliorer significativement les performances énergétiques des bâtiments. Elle vise à favoriser le recours à de solutions innovantes dans le domaine de l’isolation thermique et de la production d’énergie. Dans ce contexte, cette réglementation s’adresse spécifiquement aux constructions neuves. Elle se focalise sur différents aspects tels que l’isolation, les plafonds ou encore les ressources.
Les enjeux majeurs de la norme RT 2023
Avant d’aborder les spécificités techniques de la norme RT 2023, il convient de prendre en compte les enjeux qui sont au cœur de cette future réglementation. La France s’est fixée comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour y parvenir, il est nécessaire de réduire drastiquement la consommation énergétique des bâtiments. Celle-ci représente environ 40% de la consommation globale.
Des ambitions environnementales accrues
Pour faire face à ces enjeux environnementaux, la norme RT 2023 aura pour objectif de diviser par deux la consommation énergétique des bâtiments neufs par rapport à la RT 2012. De plus, elle visera à promouvoir le recours aux énergies renouvelables. Cela permet de réduire progressivement la consommation d’énergies fossiles. Elles aident à diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Un défi économique pour les ménages
La réglementation thermique 2023 représente un important challenge économique pour les ménages français. En effet, la majorité des foyers doivent se conformer à ces nouvelles normes. Celles-ci engendrent des coûts supplémentaires pour leurs projets immobiliers. Il est donc essentiel que cette transition se réalise de manière progressive, afin de ne pas freiner la construction neuve. Elle ne doit pas impacter les conditions de logement des particuliers.
Les exigences techniques de la future norme RT 2023
L’isolation est sans doute l’un des aspects les plus importants pour limiter la consommation énergétique d’un bâtiment. La norme RT 2023 prévoit ainsi de renforcer les exigences en matière d’isolation au niveau des parois opaques (murs extérieurs, planchers et toitures) ainsi qu’au niveau des ouvertures (fenêtres, portes).
Cette nouvelle réglementation intègre également la notion d’isolation thermique par l’extérieur. Cette dernière favorise une meilleure continuité de l’enveloppe isolante en évitant les ponts thermiques. Les matériaux utilisés pour l’isolation doivent aussi présenter des caractéristiques renforcées en termes de performance et de durabilité.
Dans le cadre de la RT 2023, les constructeurs devront privilégier les systèmes de chauffage à haute performance énergétique comme les pompes à chaleur et les chaudières à granulés. Ces solutions techniques permettront de réduire la consommation d’énergie. Elles ne compromettent pas le confort de vie dans les bâtiments neufs.
Enfin, la future norme prévoit des exigences spécifiques concernant la ventilation des bâtiments. L’objectif est d’assurer un renouvellement constant de l’air intérieur. Les nouvelles constructions devront ainsi disposer de systèmes de ventilation efficaces. Ces systèmes devront favoriser le bien-être des habitants et limiter les pertes énergétiques
Vers une généralisation des bâtiments à énergie positive
Au-delà de ces exigences techniques, la norme RT 2023 poursuit également un objectif fondamental. Elle vise à encourager la construction de bâtiments à énergie positive (BEPOS). Un BEPOS est un bâtiment dont la production d’énergie au travers des installations intégrées (panneaux photovoltaïques, éoliennes…) est supérieure à sa consommation. Il contribue ainsi à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il permet de promouvoir une production d’énergie décentralisée et renouvelable.
En somme, la norme RT 2023 représente un enjeu clé pour réussir la transition énergétique dans le secteur du bâtiment neuf. Il est vrai que ses exigences peuvent impliquer des coûts supplémentaires pour les ménages et les promoteurs immobiliers sur le court terme. Toutefois, elles sont fondamentales pour réduire l’impact environnemental de nos habitations. Elles permettent d’atteindre les objectifs climatiques fixés par la France.