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La construction durable

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La construction durable s’inscrit dans une démarche voulant favoriser le développement durable. Elle fait suite aux nuisances de logements sur la santé. Celle-ci veut également pallier à la dégradation de l’environnement et au réchauffement climatique. En effet, on a compris que les enjeux, aussi bien économiques, environnementaux et sociaux sont importants. Il s’avère ainsi nécessaire de concevoir autrement un projet de construction de bâtiments. En d’autres termes, un projet de construction doit être axé sur la préservation de la planète et de la santé collective. Il doit pourtant demeurer économique. En effet, le concept ne dépend plus uniquement des énergies fossiles et des variations de leurs coûts.

La réussite du concept n’est pas possible sans l’engagement de tous les pays du monde sur le plan universel. Elle requiert aussi l’implication de toutes les parties prenantes du secteur bâtiments sur le plan national. L’idéal serait qu’elle soit une démarche participative et intégrée. Pour la France, son engagement actuel dans le processus est concrétisé par le « Grenelle Environnement ». De ce dernier découlent la loi-cadre Grenelle I et la loi Grenelle II. Ces dispositifs relatent les détails sur les modalités d’application.

Dans le présent article, l’accent va particulièrement être porté sur les critères de choix des matériaux d’isolation. Vous pourrez également découvrir les techniques d’isolation utilisées pour l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments. Grâce aux innovations apportées, celles-ci ne cessent de s’améliorer. L’isolation de toutes les parois du bâtiment et des ouvertures constitue une des meilleures solutions pour atteindre les objectifs du  développement durable.

Contexte et état des lieux 

Effet de serre

L’effet de serre est connu pour être un phénomène important pour que la planète puisse survivre. Il permet d’y maintenir la température à 15 °C en moyenne au lieu de -18 °C. Plusieurs gaz inertes se trouvant dans l’atmosphère, dont le CO2, le plus important en termes de proportion, sont responsables de ce phénomène. Or, à cause de l’action des hommes en grande partie, la concentration en CO2 dans l’atmosphère a augmenté de 30 %, depuis un siècle. Cette augmentation a inévitablement entraîné le réchauffement de la planète et le changement climatique.

Impacts visibles du réchauffement climatique

Le réchauffement et le changement climatiques sont déjà en cours. D’après les experts mondiaux travaillant de concert, voici en quelques mots les impacts visibles du phénomène, au niveau planétaire et en France :

  • Pour la planète, par rapport à la température moyenne du XXème siècle, celle-ci a augmenté de près de 0,90 ° en 2012. À l’allure où vont les choses, cette augmentation pourrait être comprise entre 1,3 ° à 5,3 °, en été, à la fin du XXIème siècle. Pour les océans, l’acidité des eaux superficielles a subi une hausse très significative.
  • Pour la France, en été, les nombres de jours présentant une température supérieure à 25 °C ont fortement augmenté. C’est un constat fait entre 1975 et 2004.

Ainsi, un avenir très sombre pour la planète se pointe à l’horizon. Entre autres, des tempêtes, des inondations et des sécheresses, aggravées. Un écosystème bouleversé entraînant la disparition d’environ 25 % des espèces animales et végétales se profile. Des crises alimentaires et des risques sanitaires, graves, la disparition à cause de la hausse du niveau de la mer de certains deltas et même des pays entiers sont à craindre.

Par conséquent, l’enjeu qui s’avère de très grande importance consiste à limiter l’émission de gaz à effet de serre. Il faut également limiter la hausse de température planétaire à 2 °C tout en s’adaptant au changement climatique.

Secteur bâtiment et émission de gaz à effet de serre

Le secteur bâtiment est classé parmi les secteurs les plus énergivores. En 2006, il est reconnu être la troisième source d’émission de gaz à effet de serre (CO2). Par ailleurs, ce sont les constructions anciennes et celles existantes qui sont les premières responsables de cette situation. En effet, les constructions neuves sont mieux règlementées. De plus, un  bâtiment pour logement mal isolé, à l’isolation défaillante ou non isolée du tout, est passible de perdre jusqu’à 30 % de la chaleur générée à son intérieur.

Cette déperdition se fait par la toiture et les combles, 20 % par les murs, 20 % par les ouvertures, 10 % par les sols et les planchers. Les ponts thermiques (raccords et jonctions des différents éléments) peuvent également, être responsables de pertes importantes. Cette indication permet de prioriser les actions à réaliser pour l’amélioration de la performance énergétique. Qui dit priorisation des actions dit normes à respecter, mieux encore mesures incitatives pour pouvoir les suivre.

Mesures prises par l’administration  pour la construction durable

Réglementations : RT 2012

Ce sont les RT (réglementations thermiques) successives (la première date de 1974) qui fixent les exigences à suivre en matière de performances énergétiques du bâtiment. La RT 2012 est celle qui est actuellement en vigueur. On peut classer les exigences en 2 catégories, celles s’appliquant aux bâtiments neufs et celles s’appliquant aux bâtiments existants.

RT 2012 : Bâtiments neufs

Par rapport à la RT 2005, la RT 2012 la complète en termes d’exigences relatives aux performances thermiques des bâtiments neufs. Entrée en vigueur le 1er janvier 2013, la RT 2012 s’applique aux bâtiments neufs dont le dépôt de permis de construire a été effectué avant la date citée précédemment. Elle impose à ces bâtiments un seuil de consommation énergétique à ne pas dépasser et qui est égal à 50 KW hep/m2/an. L’énergie concernée est celle du chauffage, de la ventilation et du refroidissement. Elle englobe aussi celle relative à l’eau sanitaire ainsi que celle de l’éclairage. En d’autres termes, les consommations énergétiques requises par la RT 2005 seront divisées par 3.

RT des bâtiments existants

L’amélioration des performances énergétiques des bâtiments existants est devenue pour l’administration française impérative. En effet, elle revêt une importance capitale dans la mesure où ils sont les plus énergivores tout en étant les plus nombreux. D’une manière générale, l’objectif fixé par l’État à l’endroit du parc immobilier existant, c’est l’atteinte d’une réduction de 38 % d’ici 2020. Plus précisément, le seuil de consommation maximum doit être égal à 150 KWhep/m2/an si actuellement elle est de 240 KWhep/m2/an.

La RT 2005 ne prévoit pas le parc immobilier existant dans son champ d’application. Il a fallu la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 pour combler cette faille. Par ailleurs, le DPE (Diagnostic de Performance Energétique) est créé pour estimer la consommation en énergie d’un bâtiment.

Mesures incitatives, aides et subventions

De nombreuses aides sont mises en place pour inciter et soutenir les ménages à accomplir les travaux et à opter pour ces équipements. Ceux-ci permettent l’amélioration de performances énergétiques, que ce soit les logements d’habitation, neufs ou existants. Ces dispositifs de soutien sont octroyés par l’administration centrale, régionale, locale ou par des organismes publics ou privés. Les plus importants sont :

Pour les Bâtiments existants
  • L’Eco Prêt à Taux Zéro (éco-PTZ) a subi des améliorations pour 2016, entre autres la durée de réalisation des travaux (formulaire et factures) passant de 2 ans à 3 ans, la possibilité de cumul avec le CITE sans condition de ressources, etc. C’est un prêt sans intérêt plafonné à 10 000 euros par logement et 30 000 en copropriété, remboursable en 10 ou 15 ans selon le bouquet de travaux à réaliser. Il s’adresse aux propriétaires habitant ou louant leurs logements et qui souhaitent effectuer des travaux d’amélioration énergétiques lourds. Les logements concernés sont les résidences principales construites avant le 1er janvier 1990, dans le cas de la Métropole.
  • L’Eco-prêt logement social (éco PLS). Prévu par le Grenelle I, c’est un prêt à taux très attractif mis en place par l’État, de concert avec la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC). D’ici 2020, ce dispositif ambitionne de pouvoir rénover 800 000 logements sociaux les plus énergivores. Les logements composant la liste ont été identifiés à partir du DPE. Au  montant par logement, compris entre 9 000 euros et 16 000 euros, s’ajoute une majoration de 2 000 euros s’il est prouvé que les travaux effectués sont conformes à un label réglementaire prévu à cet effet. Pour les 100 000 premiers logements sociaux, le taux appliqué au prêt est de 1,90 % remboursable en 15 ans ou de 2,35 % remboursable en 20 ans.
D’autres aides en construction durable
  • Le CITE (Crédit d’impôt pour la Transition Energétique), remplaçant et améliorant le Crédit d’impôt pour le développement durable (CIDD). À taux unique de 30 %, ce dispositif s’applique aux dépenses sur l’acquisition de matériaux et équipements éligibles et remplissant les critères de performances requis. S’adressant à tous les contribuables domiciliés sur le territoire français, il concerne les résidences principales achevées depuis plus de 2 ans.
  • La Prime à la Rénovation Energétique. C’est une prime forfaitaire de 1350 euros, adressée aux ménages français de revenus modestes. La durée de l’offre a pris fin le 31 décembre 2014 et le délai d’exécution des travaux est fixé à 18 mois. Cette aide ne peut pas être cumulée avec le Programme Habiter Mieux  de l’ANAH, mais elle le peut avec le CIDD ou l’éco PTZ.
  • Le TVA réduit à 5,5 %, 10 %, à condition que l’achat des matériaux et la réalisation des travaux soient faits par des professionnels.
  • Les aides qu’on vient de citer sont toutes à l’initiative de l’Administration Centrale mais celles proposées par les organismes publics ou privés, des régions ou des localités ne sont pas minimes. À ce propos : l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) est très active par ses subventions à l’intention des ménages défavorisés, par son du Programme « Habiter Mieux », en partenariat avec l’État elle fixe pour défi la rénovation thermique de 50 000 logements par an, etc.
Pour les Bâtiments neufs, les aides sont de deux sortes, à savoir :
  • L’exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). L’exonération, allant de 50 % à 100 %, sur une période de 5 ans au minimum concerne les bâtiments neufs à label BBC énergétique 2005, achevés depuis le 1er janvier 2009.
  • Le prêt à taux zéro (PTZ). C’est un prêt sans intérêt, car à la charge de l’État, et qui s’adresse aux personnes souhaitant acheter leur résidence principale et qui n’ont pas été propriétaires de telle résidence pendant deux ans au moins.

Conditions d’éligibilité et mesure d’accompagnement

Par souci de respect de la qualité des travaux d’amélioration de performances énergétiques, des équipements et des matériaux, des conditions d’éligibilité ainsi que certaines mesures d’accompagnement sont mises en place. Il s’agit de :

L’Eco conditionnalité

Ce principe permet aux intéressés d’accéder à l’Eco-Prêt à Taux Zéro et au crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE). Pour la réalisation des travaux d’amélioration de performance énergétique concernant leurs bâtiments de résidence basée sur l’obligation de recourir au service des professionnels qualifiés RGE (Reconnu Garant de L’Environnement),  l’éco conditionnalité donne :

  • D’une part, aux intéressés l’assurance de la qualité des travaux qu’ils souhaitent réaliser dans ce sens.
  • D’autre part, aux professionnels de bâtiment, l’opportunité d’élever leur niveau de compétence se rapportant aux performances énergétiques et environnementales de bâtiment.

Dans cette optique, l’objectif fixé pour la diminution de consommation d’énergie (fossile), signifiant réduction de facture d’énergie, ainsi que la limitation d’émission de gaz à effet de serre, sera probablement atteint.

À noter qu’il existe à la disposition des clients un annuaire où sont listés les artisans ou entreprises RGE.

À l’Hexagone, l’éco conditionnalité est en vigueur depuis le 1er septembre 2014 en ce qui concerne l’Éco PTZ et le 1er janvier 2015 pour le CITE.

En plus de l’éco conditionnalité, les listes des travaux, des matériaux et des équipements éligibles ainsi que les critères de performance requis pour chacun d’eux, sont disponibles.

Les informations les concernant, sont à demander à l’organisme compétent.

Le Diagnostic de performance énergétique ou DPE

C’est un dispositif qui permet d’estimer la consommation en énergie d’un bâtiment à vendre, à louer, existant. De ce fait, il constitue un moyen pour évaluer l’impact du gaz à effet de serre émis par le bâtiment. Les outils et les méthodes utilisés ainsi que la compétence des diagnostiqueurs garantissent la qualité du résultat. En effet, ces derniers sont des professionnels indépendants, souscrits à une assurance et dont la qualification est certifiée par un organisme accrédités par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation).

Non seulement le DPE permet de déduire l’estimation de l’énergie consommée à partir de la description des éléments du bâtiment et des équipements utilisés pour les besoins énergétiques quotidiens, mais il préconise aussi des recommandations à l’intention du consommateur. Celles-ci concernent l’usage à bon escient des équipements, la bonne gestion du bâtiment et les travaux appropriés, mais le concerné est libre de les suivre ou non.

Le DPE, en principe valable pour 10 ans, est donc un dispositif efficace, permettant au ménage de faire son choix d’énergie librement tout en ayant la possibilité de prévoir sa facture d’énergie et l’effet de serre qui en découle.

Les différents labels

Pour aider les maîtres d’ouvrage à s’y retrouver, des labels accompagnent les Réglementations mises en place particulièrement la RT 2005 qui a défini le Bâtiment Basse Consommation énergétique à partir duquel sont créés différents niveaux de performance et qui sont au nombre de 5. Ces derniers sont repris par la RT 2012 avec des exigences plus élevées :

  • Le label HPE 2005 (Haute performance énergétique) avec une consommation énergétique maximale réduite de 10 %.
  • La version HPE-EnR 2005 (Haute performance énergétique avec utilisation d’Énergie renouvelable).
  • Le titre THPE 2005 (Très haute performance énergétique) avec une consommation énergétique maximale réduite de 20 %.
  • Le label THPE-EnR (Très haute performance énergétique avec utilisation d’énergie renouvelable).
  • Le modèle BBC énergétique 2005(Bâtiment Basse Consommation d’énergie). Pour les maisons d’habitation BBC, la consommation en énergie maximale est de 50 KWhep/m2/an (À noter que le seuil maximal d’un BBC 2009 est de 80 KWhep/m2/an).

Isolation thermique dans la démarche construction durable

Axée autour des préservations de l’environnement et des ressources qu’il offre (eau et matières premières), du confort des occupants du logement (thermique, acoustique, visuel) et de leur santé (qualité de l’air intérieur et extérieur), de la limitation du réchauffement climatique, la démarche en éco-construction ou en éco-rénovation vise l’atteinte de la haute performance énergétique.

Ainsi, la mise en œuvre de l’isolation thermique (technique et choix des isolants thermiques) doit obligatoirement en tenir compte. De plus, les normes, réglementations et certifications de qualité (marquage CE, DTU), les labels de référence, les différents dispositifs (DPE), etc., sont maintenant à la disposition des intervenants dans la construction pour les aider dans l’atteinte de cet objectif

Quelques notions  relatives à l’isolation en éco construction

Les quelques notions suivantes, bien que n’étant pas nouvelles, méritent qu’on en parle, même sommairement, dans la mesure où on les évoque assez souvent dans la démarche pour la construction durable.

La biomasse, désigne l’ensemble des matières organiques vivantes d’origine végétale et animale (type bois, ordures ménagères, etc.), qui après traitement et transformation deviennent source d’énergie renouvelable (chaleur, électricité, biocarburant). La biomasse se trouve en grande quantité à proximité des consommateurs. À noter qu’en 2006, la moitié de la production d’énergie renouvelable en France provient de la biomasse.

Les produits biosourcés sont des produits issus de la biomasse. Actuellement, une large gamme de ces produits s’emploie en construction comme isolants (ouate de cellulose, textile recyclé, botte de paille, etc.), comme bétons et mortiers (béton de bois, de chanvre, etc.), comme panneaux, comme colles et peintures, etc. Non seulement ce sont des produits écologiques, à faible énergie grise, mais leur utilisation permet une gestion équitable des ressources par des emplois non délocalisés.

La notion d’écobilan d’un produit en consctruction durable

Faire l’écobilan d’un produit, c‘est faire l’analyse du cycle de vie de ce produit, c’est à dire dès son extraction jusqu’à sa fin de vie, plus précisément depuis le traitement des matières jusqu’à la mise en décharge ou le recyclage. Cela permet de connaître l’impact du produit sur l’environnement et les ressources, en particulier, la quantité d’énergie, appelée énergie grise, qu’il requiert au cours du processus de sa transformation. À noter que, toujours dans la même optique qu’on revient actuellement vers l’utilisation de la « terre crue » et de la « Pierre sèche » (assemblage de pierres sans liant ni mortier), dans la construction des maisons, même contemporaines. L’État français croit en la pertinence de cette initiative et la soutient.

Les isolants massifs sont des matériaux qui trouvent leur pertinence en construction neuve étant donné qu’ils servent à la fois d’éléments structurels (murs porteurs) et d’isolants. En construction traditionnelle, il peut s’agir de brique monomur, de béton cellulaire, etc., et la technique d’isolation relève de l’isolation intégrée. En Ecoconstruction  on utilise par exemple de la terre-paille, du béton chaux chanvre. Toutefois, les études faites sur leurs performances sont actuellement, encore insuffisantes pour pouvoir affirmer la qualité du résultat en termes de performances thermiques. La qualité dépend de la mise en œuvre et de la densité du produit. À ce propos, ce qui est sûr ; c’est que leur épaisseur et leur masse plus importante que celles des matériaux courants cités ci-dessus compensent leur performance isolatrice modeste en conférant au mur une inertie thermique intéressante.

Choix des matériaux isolants et construction durable

Critères de choix classique des isolants

Auparavant, le choix de l’isolant se fait principalement par ses caractéristiques thermiques, ses caractères techniques, ses coûts et le classement en Euroclasses.

Les caractéristiques thermiques sont des grandeurs physiques comme :

  • La conductivité thermique λ qui plus sa valeur est faible, plus sa capacité isolatrice demeure conséquente, pour une épaisseur donnée.
  • La résistance thermique R est l’inverse de la conductivité thermique d’où, pour une épaisseur donnée, plus la valeur de R est importante, plus le matériau ou la paroi isole mieux.
  • Le coefficient de transmission surfacique U, caractérisant l’ensemble de matériau composant une paroi. Plus U est faible plus la paroi es isolante.
  • La capacité thermique C ou capacité d’inertie, est la capacité d’une paroi à stocker la chaleur.

Les caractères techniques

Les caractères techniques peuvent être :

  • La masse volumique ρ, entre aussi en jeu, étant donné que plus un isolant possède une haute densité, plus sa stabilité est certaine. (cas de l’accrochage vertical, par exemple)
  • La perméabilité à la vapeur d’eau avec µ coefficient de résistance à la vapeur d’eau et Sd=µx épaisseur. Plus la valeur de µ ou celle de Sd est conséquente, plus la résistance au passage de vapeur d’eau est non négligeable.

Les coûts sont souvent liés à l’achat, à la mise en œuvre et à la maintenance.

L’Euroclasses, classant les isolants thermiques selon leur réaction par rapport au feu. Ainsi, on a en classe A1, A2 l’incombustibilité ou non, en B, C,D,E, F la durée de temps de résistance au feu par ordre décroissant, en S1, S2, S3 l’importance de fumée produite par ordre croissant, en d0, d1, d2, l’existence des gouttelettes enflammées entre 0 et 10 secondes.

En démarche construction durable et en éco-rénovation, cette façon de voir doit changer. Il faut mettre dans la balance d’autres critères, voire les prioriser.

Démarches à suivre dans le choix des isolants en construction durable

La démarche doit être une démarche globalisante et intégrée. Autrement dit, il faut voir les éléments de la construction dans sa globalité, mais non séparément, analyser les possibilités en amont et en aval de la mise en œuvre. Le choix doit se porter sur le matériau en tant que filière, mais pas en tant que simple produit. À titre d’exemple, même si un matériau est réellement recyclable, il se peut que pour ce matériau, la filière de recyclage n’existe pas encore si bien qu’à la fin de son cycle de vie, il faut le mettre en décharge ou l’incinérer, ce qui peut représenter encore un certain danger.

Dans tous les cas, la qualité d’un isolant attestée par une certification de l’organisme compétent, la qualité de sa mise en œuvre sont autant de facteurs garantissant la réussite de ce qu’on entreprend. Enfin, dans le cas de l’Eco-construction, la conduite à ne pas négliger consiste à s’informer sur l’écobilan du matériau, auprès des fabricants. La comparaison des écobilans des différents isolants, de même performance en termes d’isolation thermique, est une ligne de conduite conforme à la démarche construction durable.

Les critères de performances

Les critères de performances en isolation classique cités ci-dessus restent des critères de choix encore judicieux, mais c’est la priorisation qui doit changer. Ainsi, on doit :

  • Mettre au même rang que la performance thermique, les caractéristiques environnementales du matériau.
  • Pour les isolants massifs, ne pas considérer non seulement la conductivité thermique du matériau, mais également son effusivité thermique E. En effet, l’effusivité, l’une des grandeurs quantifiant l’inertie thermique du matériau, caractérise la rapidité avec laquelle la chaleur s’absorbe par un matériau. Ainsi, plus l’effusivité demeure haute, le matériau absorbe de l’énergie sans que sa surface ne réchauffe de manière significative (cas du métal par exemple). En revanche, plus E est faible, plus vite le matériau se réchauffe en surface en absorbant peu de chaleur (cas du bois et des isolants, par exemple). Ainsi avec λ seulement, la propriété de masse du matériau n’entre pas en jeu.
  • Prendre en compte également, la performance acoustique du matériau et choisir un isolant à la fois performant thermiquement et phoniquement.
  • Choisir l’isolant selon son coût, sa disponibilité sur le marché, l’usage auquel il servira et la performance à atteindre.
  • Choisir l’isolant selon leur performance hygrométrique c’est-à-dire leur capacité plus ou moins élevée pour absorber l’humidité, étant donné que le confort des occupants ainsi que leur santé, est un des objectifs à atteindre par une maison éco-construite. L’atteinte de cet objectif passe par la qualité de l’air intérieur.
  • Privilégier les matériaux qui bénéficient d’écolabels ou d’éco-certifications reconnus en France, dans l’Union Européenne ou mondialement.

Différents types d’isolants disponibles sur le marché pour la construction durable

Les matériaux d’isolation courants disponibles en isolation thermique peuvent se classer en deux grandes catégories.

Les isolants classiques traditionnels qui sont deux sortes :

  • Les isolants synthétiques comme le polystyrène extrudé, le polystyrène expansé, le polyuréthane, le polyester, etc.
  • Les laines minérales comme la laine de roche, la laine de verre.

Les isolants écologiques :

  • Les laines d’origine végétale et animale comme, les fibres de lin, de bois, de coco, de chanvre, la laine de mouton, etc.
  • À base de cellulose : l’ouate de cellulose issue du papier recyclé.
  • À base de fibres textiles.
  • Le liège.
  • Le verre cellulaire qui se classe comme isolant relativement écologique car ne contient pas d’agent du type CFC (chlorofluocarbure). Sa faiblesse réside dans le fait que sa mise en œuvre nécessite du bitume.

Propriétés d’éléments  pris dans chaque classe

Le polystyrène extrudé, ou XPS

C’est un produit issu de la pétrochimie, présenté généralement sous forme de panneau. Il s’emploie pour le mur extérieur et le sous-sol. Avec un λ compris entre 0,027 et 0,034, sa performance thermique est acceptable. Facile à poser et de coût accessible, il possède une excellente résistance à l’humidité.

C’est un mauvais isolant phonique.

Par rapport à la santé, il n’affecte pas l’air intérieur sauf s’il s’expose à la chaleur, dans un tel cas il dégage du styrène qui est cancérigène.

Par rapport à l’environnement, il demeure nocif dans la mesure où sa fabrication requiert d’importantes énergies grises d’environ795 KWh/m3 (parmi les plus élevées). Il dégage le long de sa vie du HFC (hydro-fluoro-carbure), puissant gaz à effet de serre ainsi que du pentane, gaz polluant et également à effet de serre. En cas d’incendie il émet du gaz toxique.

La laine de roche et la laine de verre

Elles découlent respectivement du basalte issu de la roche volcanique et r du sable.

La laine de roche se présente sous forme de rouleau, de panneau rigide (pour le plancher et la toiture), de flocons (pour les combles perdus ou le mur creux) ou en vrac. Elle s’applique davantage en rénovation qu’en construction neuve. Elle possède un λ compris entre 0,037 et 0,04, qui est une valeur correcte. Présentant une bonne résistance au feu, elle est imputrescible, mais vulnérable à la vapeur d’où la nécessité de l’accompagner avec du pare-vapeur, ce qui augmente le prix de revient de son installation.

Ses fibres de très petites dimensions irritent la peau, les yeux, pendant sa mise en œuvre. Son bilan environnemental n’est pas favorable, car sa fabrication dans des fours à haute température requiert une énergie grise assez importante : 150 KWh/m3 pour la laine de roche et 250 KWh/m3 pour la laine de verre.

L’ouate de cellulose

Elle se compose à 85 % à partir de papier recyclé et des produits ignifugeants et fongicides, pour les 15 % restants. Matériau bon marché se présentant en vrac ou en panneau rigide, elle possède une longévité élevée (jusqu’à  25 ans) Avec un λ compris entre 0,045 et 0,042, elle résiste au feu et assure un très bon confort d’été. Le port de masque et de gants est préférable lors de la pose par risque d’inflammation pulmonaire. Toutefois, elle craint l’humidité et peut se tasser dans le temps. Avec une énergie grise de 50 KWh/m3, elle est recyclable.

La laine de mouton

Elle peut découler d’une production locale, produit à 100 % à partir de la laine de mouton et possède un λ compris entre 0,032 et 0,041. La laine de mouton s’utilise habituellement pour les combles. Résistante à l’humidité et disposant d’une bonne longévité, elle doit cependant faire l’objetd ‘un traitement et d’une inifugation. Avec sa faible inertie, elle présente peu de confort d’été et ne convient pas aux parois verticales. Sa pose nécessite le port de masque et de gants. Avec une faible énergie grise de51 KWh/m3, c’est un isolant recyclable.

Le liège expansé

Provenant de l’écorce de chêne de lièges, le liège dit « expansé » est un bon isolant thermique avec un λ compris entre0, 032 et 0,049, mais c’est aussi un excellent isolant phonique. Pour cette raison, il s’emploie dans les salles de spectacles. De longévité élevée, il est imputrescible. Néanmoins, sa production est faible, car la récolté de chêne ne se fait que tous les 10 ans. Son énergie grise est de 450 KWH/ m3, mais il est recyclable.

La laine de chanvre

C’est un produit à partir de tige de chanvre, elle possède un λ compris entre0, 0 39 à 0,044. C’est un bon isolant phonique bénéficiant d’une longévité élevée. Elle ne craint pas le feu et les rongeurs et reste imperméable, c’est la raison pour laquelle elle convient pour les pièces humides. Toutefois, le panneau de laine de chanvre est assez difficile à couper. Son énergie grise est faible n’étant que de 48KWH/ m3.

Isolants massifs ou matériaux de construction isolants

À titre de rappel, le coefficient de conductibilité thermique de tel matériau demeure conséquent, mais ce sont la masse et l’épaisseur qui lui confèrent son intérêt thermique, plus précisément son inertie thermique. Une comparaison entre les propriétés des isolants massifs écologiques et ceux traditionnels est judicieuse pour pouvoir faire un choix écologique.

Brique monomur, isolant massif traditionnel. Conçue en terre cuite, la brique monomur possède un λ compris entre 0,07 et 0,08. Servant de matériau de construction au même titre que le parpaing, il assure également l’isolation thermique des parois. Ininflammable, insensible aux rongeurs, ne craignant pas l’humidité, il possède une bonne longévité. Mieux encore, il ne subit aucune dégradation dans le temps. Par contre, c’est un mauvais isolant phonique et sa fabrication nécessite une énergie grise importante (450 KWh/m3) et est non recyclable.

La brique de chanvre. Mélange de chaux et de chanvre, le coefficient de conductivité thermique λ de la brique de chanvre varie entre 0,05 et 0,011 selon la proportion de chaux. C’est un bon isolant phonique, naturellement ininflammable et insensible aux rongeurs. De longévité élevée, ne craignant pas l’humidité, elle convient aux pièces humides. Avec une énergie grise de 90 KWh/m3 (1/5 de celle du brique monomur), elle est recyclable.

Priorisation de choix des isolants en coconstruction durable

D’une manière générale, en Ecoconstruction, on doit bannir de son choix les isolants minces réfléchissants et les isolants organiques d’origine synthétique

Au plus bas de l’échelle de choix doivent se trouver, les laines minérales, le verre cellulaire conçu essentiellement à partir du verre recyclé ou encore les isolants courants possédant le meilleur écobilan.

Viennent ensuite, les laines d’origine animale ou végétale, à base de cellulose ou de textiles recyclés. Sans être complètes, les données sur leurs performances commencent à être disponibles. Des certifications de qualités commencent à se répartir à certains d’entre eux et leurs écobilans sont intéressants.

Doivent faire l’objet d’une priorisation, les modes de constructions en isolants massifs, en terre crue, en pierre sèche, etc. Leur intérêt réside dans leur mise en œuvre intégrant à la fois la structure et l’isolation ce qui réduit le coût, optimise la performance par l’élimination en totalité des ponts thermiques sans oublier leur faible impact sur l’environnement.

Enfin, choisir l’isolant selon l’usage de chaque partie de bâtiment constitue également une méthode pertinente.

Normes et certifications en construction durable

En plus des normes et labels, français, d’autres, classifications et labels méritent une mentions péciale pour leur apport certain, dans l’avancée de la démarche développement durable.

Dans cette optique, la classification NIBE, constitue un outil pertinent notamment dans le classement des matériaux d’isolation. Elle sera d’une aide intéressante pour tous ceux qui s’intéressent à la préservation de la planète. Modèle néerlandais, le classement NIBE se base sur l’analyse de cycle de vie d’un produit.

L’Écolabel Européen. Les produits qui en bénéficient sont ceux qui ont rempli tous les critères environnementaux requis. Par sa méthode rigoureuse utilisée dans l’attribution de label, trois catégories de produits seulement entrent en jeu : revêtement de sol, peintures et vernis, ampoules électriques.

Le label Blaue Engel  qui est un label national allemand classant les produits par leur nocivité plus ou moins importante sur l’Environnement (existence d’agents nocifs, toxiques et cancérigènes dans le produit). De nombreuses catégories de produits construction, en bénéficient.

Le label Nature, au contraire de l’Écolabel Européen bénéficiant d’une reconnaissance officielle, représente un label collectif privé. Sans oublier les autres labels privés relatifs à des produits spécifiques.

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